Dans le cadre de notre rubrique ‘ l’interview ‘, nous avons rencontré Sylou Nico, le fondateur et administrateur principal de la célèbre page Facebook ‘ We love Maracana ‘. Ce dernier a bien voulu nous accorder une entrevue dans laquelle il a répondu à nos différentes questions et présenté ses ambitions. Infra, la retranscription de cet échange.
1) Qui est Sylou Nico ?
Je suis un jeune ivoirien comme tout autre, passionné de football depuis la tendre enfance. Je suis le fondateur et l’animateur de la page Facebook ‘ We love Maracana ‘.
2) D’où vous est-il venu l’idée de créer cette page ?
À vrai dire, je pourrai dire que ça été une inspiration divine. En fait, comme je l’ai dit en préambule, j’ai toujours été un fou amoureux du football en général et du Maracana en particulier. J’avais donc une panoplie de vidéos où on voyait des joueurs effectuer de beaux gestes techniques. Je gardais ces vidéos précieusement car elles me procuraient du plaisir chaque fois que je les regardais. Cependant, il est arrivé, une fois, que je perde mon téléphone. Quand j’ai eu la chance d’avoir un autre, j’ai donc décidé de sauvegarder les nouvelles vidéos de ce genre que je recevais pour éviter de subir la même scène que naguère. C’est ainsi que l’idée de créer une page Facebook m’est venue en tête. J’ai donc posté quelques vidéos et ‘ bim ‘, sans que je ne m’y attende, j’ai commencé à remarquer que cela intéressait les gens et il y avait une grande interactivité. Plus je postais les vidéos, plus je recevais des likes et commentaires. C’est de là que tout est parti. Pour être franc, j’ai été surpris agréablement de voir comment les choses se sont développées au fur et à mesure. Je ne cesse de rendre gloire à Dieu.
3) Une question nous taraude l’esprit de même que plusieurs personnes certainement. Quelle est l’appelation réelle de cette discipline ? Est-ce le ‘ Maracana ‘ ou le ‘ petit poteau ‘ ?
Pour être franc avec vous, ce sujet a déjà fait l’objet de certaines polémiques. Nous, on se reconnaît en tant que ‘ maracanier ‘ et nous pratiquons le Maracana. Cette appellation est notre identité depuis belle lurette et ça sera toujours ainsi je pense.
4) Le Maracana dont vous parlez est-il le même que celui de la FIMADA ? Si non, ne pensez-vous pas qu’il pourrait avoir une nuance entre les deux disciplines ?
Ces deux disciplines sont différentes et cette affaire a des envoyé des petites brouilles, justement, entre la Fédération Ivoirienne de Maracana et Disciplines Associées ( FIMADA ) et nous. La FIMADA a un rapport avec ce qu’on appelle le ‘ Maracana brésilien ‘. Nous ce que nous pratiquons n’a rien à voir avec cette discipline. Ce sont deux choses très différentes même en terme de règles. Néanmoins, pour faire la différence, on pourrait accepter qu’on appelle la nôtre éventuellement ‘ Maracana petit poteau ‘. Mais toujours est-il que l’expression ‘ Maracana ‘ reste et demeure une étiquette collée à nous car, comme je l’ai dit précédemment, nous sommes des ‘ maracaniers ‘.
5) Grâce à votre page, plusieurs talents cachés ont pu se révéler à la face du monde, quel est votre ressenti à ce niveau ?
Je dirai que je ressens une véritable fierté face à cette réalité. En tant qu’amoureux de cette discipline, c’est avec beaucoup de joie et d’amour que je fais cela. Du moment où ça permet à notre ‘ sport ‘ d’être encore plus connu, je ne peux que me réjouir et rendre gloire à Dieu.
6) Paraît-il que le Maracana et le grand poteau sont incompatibles, quel est votre point de vue sur ces dires ?
C’est archi faux. Ceux qui disent cela ne savent pas ce qu’ils disent. On peut parfaitement pratiquer le Maracana et devenir footballeur professionnel. À ce niveau, les exemples font légions. Kalou Bonaventure, Franck Kessié, Wilfried Kanon, Boni Hilaire pour ne citer que ceux-là, étaient des grands joueurs de Maracana autrefois très bien connus. Cela ne les a pas empêché d’embrasser une carrière professionnelle. Récemment, plusieurs ‘ maracaniers ‘ ont également signé dans certains clubs de Ligue 1 ivoirienne. Je pense notamment à Arthur Bada plus connu sous le sobriquet d’Arthuro 7× coca qui joue aujourd’hui à l’Asec. Bien au contraire, le Maracana peut permettre de mieux développer sa technique pour être un meilleur joueur de grand poteau.
7) Quel message pouvez-vous passer aux nombreux ‘ maracaniers ‘ qui vous suivent ?
Je peux leur dire de ne jamais abandonner le travail et de croire en eux. Qu’ils se confient également à la bonté divine. Moi, à ma façon, je ferai toujours tout ce qui est en mon pouvoir pour faire leur promotion. Même les talents les plus cachés du pays, mon équipe et moi, allons tout pour les faire connaître aux yeux du monde un jour.
8) Outre la Côte d’ivoire, le Maracana tel que vous le présentez est-il pratiqué ailleurs ?
Oui bien-sûr. À la base, je peux dire que c’est un sport typiquement ivoirien mais aujourd’hui, notre Maracana s’exporte de plus en plus. Les pays de la sous-region le pratique et ils l’adorent.
9) Quel est votre objectif à court et long terme ?
À court terme, je veux révéler le plus de talents possibles et continuer à faire la promotion de cette discipline si pratiquée dans toute la Côte d’ivoire. À long terme, mon rêve serait de voir notre Maracana devenir un sport à part entière en étant bien organisé, reconnu dans tout le monde entier.