Dans un live Instagram percutant réalisé après leur exclusion de l’équipe nationale pour des raisons disciplinaires, les joueurs Emilio Nsue et Edu Salvador ont dévoilé un tableau de scandales secouant la fédération équato-guinéenne de football. Les déclarations explosives font écho aux allégations de détournement de fonds, de mauvaise gestion, et de pressions exercées sur les joueurs.
Detournement de fonds et dette non-payée :
Selon les déclarations d’Emilio Nsue, la fédération aurait détourné plus d’un million d’euros remportés lors de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN) 2022 au Cameroun. De plus, une dette envers l’hôtel de Malabo, où l’équipe se rassemble régulièrement, reste impayée, poussant même à la demande expresse de départ des joueurs.
Préparation chaotique et équipement financé par les joueurs :
Le live révèle que l’équipe nationale n’était pas équipée de tenues prêtes avant un match crucial contre le Nigéria lors de la CAN 2024. De manière choquante, le matériel utilisé en sélection nationale est financé par les joueurs eux-mêmes, mettant en lumière une gestion financière défaillante.
Leadership défaillant et menaces envers les joueurs locaux :
Les joueurs dénoncent un président de fédération désengagé, refusant d’intervenir dans les problèmes, mais toujours prompt à s’approprier les fonds de la fédération. De plus, des menaces envers certains joueurs locaux et leurs finances ont été mises en avant, illustrant un climat de pression et de contrainte. « Le Nzalang va continuer mais avec ce président et son conseil d’administration nous n’allons pas y aller. Continuer avec eux serait une humiliation. (…) Ils m’ont expulsé sans aucune explication, ils ont inventé un régime interne illégal. Ils m’ont humilié dans le monde entier. (…) Je vais mourir pour mon pays, je vais donner la botte au peuple et le laisser en profiter. L’équipe nationale est au-dessus de tout et de tout le monde. Vive le Nzalang et la Guinée équatoriale […] Ils veulent changer le projet sportif et faire venir des Brésiliens. Vous êtes sans vergogne, nous sommes la dixième meilleure équipe du continent africain. Ils prennent de l’argent partout, ils nous doivent de l’argent et ils le volent. » a ainsi lâché Emilio Nsue.
Terrain de jeu dégradé et corruption :
Malgré le statut de pays organisateur de la CAN en 2015, les terrains de jeu sont désormais qualifiés de catastrophiques. Les joueurs pointent du doigt la corruption au sein de la fédération, allant jusqu’à menacer le sélectionneur Juan Micha de renvoi s’il ne dénonce pas Nsue et Edu comme éléments perturbateurs.
Humiliations publiques et manque de reconnaissance :
Emilio Nsue révèle avoir été expulsé de l’équipe nationale sans explication, subissant une humiliation publique. De plus, le manque de reconnaissance envers les joueurs, y compris le meilleur buteur de la CAN ivoirienne, soulève des questions sur le respect dû à ceux qui ont porté haut les couleurs nationales.
Appel au changement et patriotisme :
Face à ces révélations choquantes, Nsue déclare qu’il ne remettra plus les pieds en sélection tant que des changements ne seront pas opérés. Il appelle au soutien du gouvernement et dénonce les projets de la fédération visant à recruter des joueurs étrangers au détriment du projet sportif local.
Les joueurs, désormais exclus, lèvent le voile sur une crise sans précédent, dénonçant la gestion controversée de la fédération équato-guinéenne de football. Leur cri d’indignation résonne dans le monde du football africain, mettant en lumière des pratiques qui pourraient bien changer le destin de l’équipe nationale.