Humilié et jeté aux gémonies après sa débâcle historique, 4-0, face à la Guinée Équatoriale lors du dernier match de poules, l’éléphant, au bord du gouffre de l’élimination, s’est qualifié in extremis pour les 1/8 de finale de la CAN organisée sur ses terres. Opposés au champion en titre, le Sénégal, les miraculés d’hier ont réussi l’exploit de se qualifier en livrant une prestation surprenante. Cela dit, après ce revirement de situation extraordinaire et improbable, que réserve désormais le destin à la Côte d’Ivoire dans sa quête de sa troisième étoile continentale ?
Quand l’éléphant était à deux doigts de rendre définitivement l’âme…
Il y a une semaine jour pour jour, les rues d’Abidjan étaient totalement calmes. Et pour cause, la Côte d’Ivoire venait de subir une défaite cuisante et humiliante face à une séduisante équipe de la Guinée Équatoriale, s’inclinant 4-0. Cette défaite, la deuxième consécutive en phase de poules après celle concédée face au Nigeria (1-0), semblait synonyme d’élimination pour la Côte d’Ivoire. Troisième de sa poule à l’issue des phases de poules, la Côte d’Ivoire ne pouvait se qualifier qu’en tant que meilleur troisième, un scénario inimaginable avant le début de la compétition. La lourde défaite face au Nzalang Nacional limitait grandement les chances de qualification avec un goal différenciel de -3. Toutefois, alors que tout espoir semblait perdu, un événement inattendu est venu relancer totalement les choses.
Le Mozambique vole à la rescousse de l’éléphant agonisant
Alors que les Ivoiriens, totalement déçus, ne croyaient pratiquement plus aux chances de qualification de leur équipe nationale, le Mozambique a créé un exploit retentissant qui a changé totalement la donne. Menés lors de leur dernier match de poules par le Ghana 2-0 jusqu’à la 90e minute de jeu, les Mambas ont arraché miraculeusement le match nul après avoir inscrit 2 buts dans le temps additionnel. Un résultat totalement inattendu au vu de la physionomie de la rencontre qui a redonné un espoir à tout le peuple ivoirien, car à ce moment, une place qualificative par la voie du repêchage pouvait clairement être envisagée.
Le Maroc ressuscite l’éléphant
Si le Mozambique a prolongé momentanément l’espérance de vie de l’éléphant, celui-ci était toujours en danger de mort. L’intervention d’un autre sauveur était nécessaire pour ramener cet éléphant à la vie. Et c’est juste à ce moment précis qu’est intervenu le Maroc. Fort de sa victoire face à la Zambie, 1-0, le Maroc a officiellement permis à l’éléphant de rester en vie. Toutefois, toujours groggy après l’énorme coup reçu, l’éléphant a à peine eu le temps de se refaire les idées qu’il a appris qu’il devra faire face à un immense adversaire : le Lion Sénégalais, qui n’est autre que le champion d’Afrique en titre. Ainsi, alors que tout le monde annonce la mort définitive de l’éléphant, comme un seul homme, le peuple ivoirien va s’unir pour relever cet immense défi.
Le sursaut d’orgueil de l’éléphant blessé choque toute l’Afrique
Après la débâcle des phases de poules et la qualification inespérée, de grands changements vont être orchestrés. Jean Louis Gasset, à la tête de l’équipe nationale, est remplacé par un ancien international ivoirien, Érmerse Faé. N’ayant plus rien à perdre et étant en position d’outsider, l’éléphant, galvanisé par ses légendes et tout son peuple, promet de laver l’affront. Malgré un début de rencontre cauchemardesque où la Côte d’Ivoire concède rapidement l’ouverture du score, les coéquipiers de Seko Fofana vont puiser dans leurs ressources pour obtenir l’égalisation dans les tous derniers instants, occasionnant des prolongations puis une séance de tirs au but. Et à ce jeu, les Ivoiriens se montrent plus adroits et éliminent le Sénégal à la surprise générale. L’éléphant agonisant ressuscité de justesse venait ainsi de créer l’une des plus grosses sensations de ces dernières éditions de la CAN.
Jusqu’où ira l’éléphant désormais ?
Impossible de répondre avec exactitude à cette question pour le moment. Toutefois, après avoir fait montre d’une si grande résilience et force de caractère, il est clair que l’éléphant sera plus que jamais déterminé à aller le plus loin possible. Si le chemin reste encore long, il semble évident qu’après tous ces événements, il sera dorénavant très difficile de stopper l’éléphant dans son nouvel élan. Comme le dirait l’autre : » un revenant ne meurt pas deux fois. » Affaire à suivre !