Dans son récent post sur sa page officielle Facebook, le renommé journaliste ivoirien, André Silver Konan, a vivement critiqué l’attitude du président de la Fédération Ivoirienne de Football, l’accusant d’avoir éclipsé le coach Ermerse Faé lors de la célébration de la victoire de la Côte d’Ivoire à la 34e édition de la Coupe d’Afrique des Nations (CAN).
Le triomphe de la Côte d’Ivoire lors de cette édition de la CAN, organisée sur son sol, a été salué comme un parcours miraculeux digne d’un scénario hollywoodien. Cependant, au milieu des festivités, des observateurs ont émis des réserves quant à la manière dont le président de la Fédération Ivoirienne de Football a pris le devant de la scène, semblant s’approprier le succès de l’équipe et reléguant ainsi le sélectionneur Ermerse Faé à l’ombre.
André Silver Konan, réputé pour sa franchise, a exprimé ses préoccupations de manière incisive dans son post, soulignant une comparaison avec la célébration au Nigeria où le président de la fédération n’a pas cherché à prendre la place du coach. Il a souligné un aspect plus large en citant l’absence, dans l’histoire de la CAN, de présidents de fédération prenant la pose pour remettre la coupe, mettant en lumière une attitude qu’il qualifie de « complexe de l’omniprésence. »
Le journaliste a analysé cette attitude comme une tentative de dissimuler un complexe sous-jacent, celui de vouloir prouver qu’on n’a pas honte d’une situation, même si, au fond, on en est conscient. Cette réflexion approfondie a déclenché une cascade de réactions et de commentaires parmi les internautes, soulignant la pertinence du point de vue d’André Silva Konan.
Lors de son post sur Facebook, il a déclaré : « Même au Nigeria, le président de la fédération n’a pas cherché à s’incruster à la place du coach. Prenez toutes les photos officielles de toutes les équipes victorieuses de la CAN depuis toujours. Vous ne verrez aucun président de fédération se faire filmer en train de remettre la coupe à la place du coach et poser à droite du chef de l’État, à la place, soit du capitaine, soit de l’entraîneur. Cela s’appelle le complexe de l’omniprésence, qui cache elle-même le complexe de celui qui veut prouver qu’il n’a pas honte d’une situation, alors que dans son for intérieur, il sait que c’est le cas. »
Cette controverse soulève des questions cruciales sur le rôle des dirigeants sportifs dans la célébration des victoires, mettant en lumière l’équilibre délicat entre la reconnaissance du leadership et le respect du mérite des acteurs clés sur le terrain. La réaction passionnée du journaliste a contribué à alimenter un débat animé au sein de la communauté sportive et au-delà, ajoutant une dimension captivante à la célébration de la victoire ivoirienne à la CAN.