Dans les méandres du football camerounais, l’alliance entre Samuel Eto’o et Rigobert Song, censée être la clé du succès pour les Lions Indomptables, a plutôt déclenché une spirale d’échecs. Après une décevante prestation à la CAN 2023 en Côte d’Ivoire, le président de la FECAFOOT, vilipendé pour son choix de Song comme sélectionneur, se retrouve aujourd’hui au cœur d’une tempête médiatique.
Le président Paul Biya, fidèle à son style discret, a rompu le silence dans un discours national où il n’a pas mâché ses mots. « L’État, dans le contexte difficile qui est le nôtre, consent de lourds sacrifices financiers à cet égard (football). Il est donc en droit d’exiger une meilleure organisation et de meilleurs résultats. Nous allons y veiller, » a-t-il déclaré, soulignant ainsi la pression accrue sur la FECAFOOT.
Dans un acte sans précédent, Biya a retiré à la FECAFOOT toute participation au processus de redressement du football camerounais. Cette exclusion concerne même le choix du futur sélectionneur, confié à une commission spéciale indépendante de la fédération. Cette manœuvre stratégique vise à évincer l’influence d’Etoo, soulignant un désaccord fondamental entre les dirigeants du football et le légendaire buteur.
La saga prend une tournure dramatique avec cette mise à l’écart, humiliant Eto’o qui avait été accueilli avec enthousiasme à la tête de la FECAFOOT. Cette décision révèle également une crise profonde, laissant l’avenir de Samuel Etoo en suspens. Malgré ses tentatives de démission, la FECAFOOT a rejeté ses propositions, laissant planer un climat de tension au sein de l’instance dirigeante du football camerounais.
Le fiasco à la CAN 2023 soulève des questions persistantes sur la gestion de la FECAFOOT et les compétences de Song en tant que sélectionneur. La commission spéciale chargée de trouver son successeur se retrouve dans un rôle crucial, remettant en question la capacité du football camerounais à se redresser rapidement.
Les regards se tournent désormais vers la CAF et la FIFA, alors que des plaintes multiples émergent concernant la gestion de la FECAFOOT et les démêlés d’Etoo. L’échiquier du football camerounais est en ébullition, et la quête de réponses et de solutions pour restaurer l’honneur de cette équipe autrefois glorieuse est loin d’être achevée. La suite de cette histoire promet d’être une bataille intense entre les forces du changement et les vestiges d’une ère dorée du football camerounais.